BOUSOL – Le réseau des Boulangeries Solidaires
Mme Mélina LANZI ESCALONA, adjointe-gestionnaire du collège Jean Moulin, témoigne du partenariat entre le collège et la boulangerie solidaire Pain et Partage Marseille.
- Comment avez-vous connu Pain et Partage ?
J’ai lu le logo sur le véhicule de livraison un jour dans la circulation. Intéressée, je me suis ensuite renseignée en cherchant sur internet un contact.
- Pourquoi vous approvisionnez-vous auprès de Pain et Partage ?
L’établissement est engagé dans une démarche d’Éducation au Développement Durable depuis l’année scolaire 2014/2015 (nous sommes un établissement labellisé E3D Pallier 1 académique), nous avons pensé que dans le cadre de la relance de la dynamique de cette année scolaire, nous pourrions engager un effort supplémentaire de l’établissement en systématisant le recours aux produits biologiques. Par ailleurs, la démarche de cette boulangerie particulière mérite d’être soutenue.
- Quelles sont pour vous les plus-values d’un pain bio, solidaire et local ?
Nous sommes convaincus que l’établissement a une responsabilité territoriale forte, avec une proximité essentielle pour nos élèves. Faire vivre le tissu économique local paraît une évidence. En tant qu’acheteur public, nous sommes également un opérateur économique dans le territoire, acheter un produit issu de l’agriculture biologique sous-tend deux idées.
La première concerne le fait qu’une restauration scolaire nourrit des élèves, qui seront un jour consommateurs de produits alimentaires. Sensibiliser ces élèves à des produits respectueux de l’environnement, et de qualité, fait partie de notre mission éducative.
La deuxième idée est qu’un établissement servant des repas a une responsabilité de santé publique. Dans cet esprit, l’introduction de l’agriculture biologique est devenue, depuis une dizaine d’année, une réalité politique. Cette volonté politique forte s’illustre dans la circulaire du 2 mai 2008 relative à l’exemplarité de l’Etat en matière d’utilisation de produits issus de l’agriculture biologique dans la restauration collective. Cette dernière fixait pour 2012 un seuil de 20% de produits issus de l’agriculture biologique en restauration collective. Cette réalité doit pouvoir s’exprimer dans nos établissements.
Nous avons la chance, au collège, de pouvoir élaborer les repas sur site grâce aux personnels du conseil départemental affectés à l’établissement. Ainsi, la Direction peut réellement influer sur les choix de matières premières, ou favoriser les entreprises locales.
Enfin, la démarche solidaire de Pain et Partage répond à l’éthique à laquelle nous ne pouvons que nous associer.
- Comment la démarche est-elle perçue par les enfants ? Par les services publics ?
D’un point de vue gustatif, le fait que le pain a bon goût séduit beaucoup les élèves. Nous avons prévu dans le trimestre à venir des actions pédagogiques autour de l’E3D (Éducation au Développement Durable) à travers lesquelles nous espérons travailler sur l’alimentation, les circuits courts, le gaspillage.
Enfin la communication auprès des usagers a eu un écho très favorable.
Mme Mélina LANZI ESCALONA
